Dans le cadre de l’édition 2021/2022 du Budget Participatif, l’association AMAE a déposé un projet pour la réalisation d’un totem pour le quartier Est de la ville d’Orléans. Un appel à candidatures a donc été lancé afin de choisir une œuvre pouvant représenter le totem du quartier Est. La préservation de la biodiversité et l’envoi d’un signal d’avenir devaient transparaître dans l’œuvre.

Après analyse des différentes propositions, c’est l’œuvre de l’artiste Thomas Formont qui a été retenue. L’œuvre installée à l’entrée de la Fontaine de l’Etuvée sera inauguré le 21 mai 2025.

Le Totem du Vivant s’élève comme un signal, un repère, une invitation à ralentir. Il puise son inspiration dans les totems ancestraux, ces sculptures dressées qui, depuis la nuit des temps, portent la mémoire d’un peuple, d’un territoire et de ses liens invisibles.

Un hommage vibrant à la biodiversité

Les strates de cuivre qui composent l’œuvre se déploient telles des cernes d’arbres ou les méandres d’un fleuve. Chaque courbe, chaque anneau symbolise un cycle naturel : la germination, la croissance, le déclin et le renouveau. À travers cette architecture organique, Le Totem du Vivant rend hommage à la complexité et à la beauté du vivant.

Il nous rappelle que la nature est un tout, un réseau subtil d’interdépendances où chaque être, du plus petit insecte aux plus anciens chênes, joue un rôle essentiel. Les matériaux utilisés — cuivre, laiton, acier — choisis pour leur durabilité et leur capacité à évoluer au fil du temps, dialoguent avec les saisons et les éléments. Ils patinent, changent, vivent avec leur environnement. L’œuvre devient ainsi un manifeste silencieux pour la préservation de notre patrimoine naturel, une ode à la fragilité précieuse de la biodiversité.

Un totem pour relier les générations

Au-delà de son esthétique, Le Totem du Vivant est pensé comme un point de rassemblement, un lieu de transmission. À l’image des totems traditionnels, il est un repère collectif, où se croisent les histoires des anciens et les espoirs des plus jeunes. Un symbole vertical, qui relie les racines et les cimes, les mémoires du passé et les aspirations du futur.

C’est un espace où l’on peut venir se retrouver, en famille, entre amis, entre générations. Là, au pied du totem, les conversations s’amorcent : on évoque l’histoire d’Orléans, les légendes, les souvenirs d’enfance, les gestes transmis… Mais aussi les défis du présent et les rêves pour demain. Le Totem devient ainsi un trait d’union entre les âges, un témoin de la résilience humaine face aux changements, un appel à cultiver ce lien vivant entre les hommes et leur environnement.

Une œuvre coconstruite avec la jeunesse

Fidèle à sa démarche participative, Thomas Formont a animé des ateliers de gravure sur laiton avec environ 70 élèves de l’école Gutenberg et du centre de loisirs les Sequoias, en collaboration avec l’association AMAE qui a défendu le projet d’œuvre d’art dans le cadre d’un budget participatifCes ateliers ont permis aux enfants de s’initier aux gestes du travail du métal, en découvrant les techniques artisanales et en laissant libre cours à leur créativité.

Chaque élève a ainsi gravé un motif ou un mot, intégré ensuite aux strates du totem, inscrivant sa trace personnelle dans l’œuvre. Cet échange intergénérationnel ouvre un véritable espace de dialogue : les élèves deviennent acteurs de la création artistique et déposent, eux aussi, un fragment de mémoire collective. Le Totem du Vivant porte ainsi en lui les voix, les espoirs et l’imaginaire de la jeunesse orléanaise, perpétuant la transmission des savoir-faire tout en affirmant l’importance du vivre-ensemble.

 

« Le Totem du Vivant est un fil tendu entre passé et avenir. Il nous invite à célébrer les cycles de la nature, à transmettre ce qui nous lie, et à prendre soin, ensemble, du monde que nous habitons. »
Thomas Formont